Jeudi 25 avril 2024 à 10h30 en salle 3037

 

Résumé :

Force est de constater que les individus motivés pour modifier leurs conduites dans un sens défini, n’agissent pas systématiquement en suivant celui-ci. Il existe donc, en contexte réel, un écart entre intentions et comportements. Dans la perspective de mieux comprendre comment soutenir le changement comportemental volontaire, cette thèse s’intéresse à l’effet de la stratégie d’implémentation d’intention. Il s’agit d’une méthode de planification qui consiste à former consciemment un énoncé « si-alors », associant des indices situationnels critiques à une réponse comportementale cible, pour atteindre un but désiré. Pensée comme l’extension d’une intention comportementale, l’implémentation d’intention permet de préparer le déclenchement de l’action, et augmente la probabilité de réaliser l’action planifiée, par rapport à une intention comportementale. Trois études expérimentales investiguant l’effet potentiellement modérateur de trois variables distinctes, ont été menées et sont rapportées au format article. La première étude a évalué l’impact combiné des rappels mobiles après la stratégie « si-alors » sur l’initiation et le maintien d’un comportement d’organisation. Avec l’ambition d’appréhender le format des représentations mentales en jeu pendant la formation d’une implémentation d’intention, une seconde étude a interrogé dans quelle mesure l’utilisation de la stratégie « si-alors » encourageait les individus à utiliser spontanément l’imagerie mentale, et analysé ses effets sur la réalisation d’un comportement de protection environnementale. Une troisième étude s’intéressant à l’adoption d’un comportement d’hydratation a été menée, manipulant la motivation des participants à travers le contenu d’un message persuasif délivré avant la formation d’un énoncé « si-alors ». Dans ce qu’ils ont d’essentiels, les résultats suggèrent que la stratégie « si-alors » est une technique efficace pour soutenir un changement comportemental volontaire. De plus, il a été observé qu’elle favorisait la visualisation spontanée. En revanche, aucun effet additionnel des rappels mobiles, de l’imagerie mentale ou de la motivation n’a été mis en évidence dans nos travaux. L’apport des recherches est discuté dans la dernière partie de ce travail doctoral.

 

 

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