Résumé :

Il existe en France un certain nombre de facteurs sociétaux qui contribuent aux inégalités entre les différentes classes sociales (e.g., système scolaire, reproduction sociale, etc.). Cependant, d’autres facteurs qui, eux, sont intrinsèques aux individus, jouent un important rôle dans le clivage entre ces différentes classes, et notamment chez les plus jeunes d’entre-nous. L’un de ces facteurs est lié à l’autocensure scolaire des jeunes issus de milieux modestes. Cette autocensure les amène à se convaincre que certaines études ou métiers ne sont pas faits pour eux parce que trop élitistes ou trop intellectuellement exigeants. De ce fait, ces jeunes auraient des ambitions académiques plus modestes ce qui empêcherait toute potentielle ascension sociale.

En utilisant une approche appliquée de la psychologie sociale au sein d’une association agissant en faveur de l’égalité des chances, nous souhaitons questionner l’apport que peut avoir une relation de mentorat sur l’autocensure des jeunes de milieux modestes. Le mentorat repose sur une relation dans laquelle une personne d’expérience apporte son soutien et son apprentissage à une autre, dans le but de favoriser son développement et l’atteinte de ses objectifs. La littérature a d’ores et déjà montré que le mentor peut contribuer à accroitre le sentiment d’efficacité personnelle du mentoré. Nous investiguons ce sentiment d’efficacité en tant que médiateur de l’effet du mentorat sur la diminution de l’autocensure. Nous postulons que se sentir performant dans divers domaines guiderait les choix d’orientation des jeunes, notamment vers des études qui correspondent à leurs réelles ambitions, ce qui, in fine, contribuerait à réduire les inégalités sociales en France.

Directeurs de Thèse

Franck Zenasni, Professeur des Universités — Université Paris Cité
Laurent Sovet, Maitre de Conférences — Université Paris Cité

Financement

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